samedi, avril 19, 2025

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Une révision à la baisse s’impose pour les prix des médicaments


La hausse des prix des médicaments : une situation préoccupante

Le ministre délégué à la défense du budget, Fouzi Lekjaa, exprime une vive inquiétude face à l’augmentation drastique des prix de certains médicaments, atteignant des sommets de 300%. Cette situation rend l’accès aux soins onéreux pour de nombreux consommateurs. Lekjaa a souligné l’importance de la transparence dans ce domaine, rappelant que le coût des médicaments pèse lourdement sur les patients ainsi que sur les systèmes de sécurité sociale.

Des discussions à venir sur la régulation des prix

L’administration entend reprendre les pourparlers autour de la question des médicaments, a expliqué Lekjaa. Il a précisé que les importateurs étaient autorisés à appliquer des marges bénéficiaires allant jusqu’à 10%, mais que ces marges ne devraient pas être abusives. « Je n’ai aucun désaccord avec les professionnels, mais des limites doivent être fixées, » a-t-il noté.

Il a également mentionné que le gouvernement était sur le point d’initier des discussions avec les pharmaciens sur cette problématique, mais a décidé d’attendre la conclusion des élections des instances représentatives pour engager ces échanges.

Une réforme nécessaire dans le secteur pharmaceutique

Lors d’une journée d’études organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc, Lekjaa a qualifié d’« inacceptable » la vente dans le pays de médicaments à des prix très supérieurs à leur coût initial. Il a fait remarquer que cette situation aggravait la pression sur les systèmes de santé publique dans de nombreux pays.

Le ministre a mis en lumière les avancées réalisées par le gouvernement dans la réforme de l’industrie pharmaceutique. Toutefois, il a précisé qu’il attendait encore certaines réformes institutionnelles, notamment la création de l’Agence marocaine du médicament. Ce nouvel organisme sera chargé de la gestion des médicaments et des produits de santé, et est une composante essentielle du chantier royal de protection sociale.

Un souci pour la production nationale

Un autre point soulevé par Lekjaa concerne les médicaments qui, bien que produits localement, sont vendus à des prix exorbitants par rapport aux normes internationales. Le ministre a déclaré qu’il était impératif de préserver l’industrie pharmaceutique nationale en évitant que les prix n’impactent négativement l’accès aux soins.

Selon lui, les médicaments fabriqués au Maroc devraient être proposés à des tarifs équivalents à ceux des marchés étrangers, évitant ainsi toute exploitation des monopoles de production pour fixer des prix injustes. Cette problématique soulève des interrogations sur la transparence des pratiques commerciales au sein de ce secteur crucial.

Des médicaments vendus à des prix inéquitables

Fouzi Lekjaa a également évoqué une autre préoccupation : des médicaments importés à des prix abordables durant des années sont revendus à des tarifs bien plus élevés sur le marché marocain. Cette situation crée une distorsion qui ancre davantage la colère des consommateurs et complique l’accès aux soins nécessaires.

Dans le cadre des débats autour du projet de loi de finances 2025, le ministre a argumenté en faveur d’un investissement accru dans l’industrie pharmaceutique locale et la production nationale. Cela impliquerait que les médicaments non réalisables entièrement dans le pays dans la décennie à venir puissent être importés afin de dynamiser la concurrence, favoriser l’égalité sur le marché et permettre une régulation des prix.

Les enjeux de l’accessibilité aux soins

Alors que le gouvernement se penche sur ces questions cruciales, l’objectif demeure de garantir l’accessibilité financière aux médicaments. Le ministre met en exergue la nécessité de trouver un équilibre entre les intérêts des producteurs et le bien-être des patients. En mettant en place un cadre réglementaire approprié, il espère réduire les disparités de prix et améliorer l’accès aux infrastructures de santé.

Le chemin vers une réforme complète du secteur pharmaceutique au Maroc semble encore semé d’embûches. Pourtant, l’urgence de ces questions nécessite des réponses prompts et efficaces afin d’assurer un avenir où chaque citoyen peut bénéficier des soins sanitaires adéquats sans craindre des coûts prohibitifs.

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