vendredi, avril 11, 2025

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Vers un retour des tensions : les syndicats s’insurgent contre le reniement des accords


Mobilisation des syndicats de l’enseignement face aux engagements non respectés

Les principaux syndicats de l’enseignement ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un manque de volonté du gouvernement à respecter les accords précédemment signés. Ils dénoncent une stratégie de procrastination qui serait perçue comme une répression dirigée contre leur mouvement légitime. Pour faire face à cette situation, ils prévoient d’élaborer un programme de lutte au niveau national, en mettant l’accent sur l’importance d’honorer toutes les promesses faites, tout en s’opposant fermement à toute tentative de dévalorisation de leurs revendications.

Accords non respectés : une situation alarmante

Dans un communiqué émis collectivement, les syndicats mettent en avant la responsabilité du gouvernement ainsi que du ministère de l’Éducation nationale concernant ce qu’ils appellent un reniement des accords signés lors des réunions des 10 et 26 décembre 2023. Ils évoquent également un non-respect des engagements pris par le ministre lors d’une réunion précédente, le 18 février 2025, où des promesses précises avaient été faites en matière de mise en œuvre des accords et des conclusions d’un comité technique.

Appel à la transparence dans le dialogue sectoriel

Les syndicats demandent également au ministre de clarifier la situation concernant le dialogue dans le secteur éducatif et le statut des divers dossiers en attente, y compris ceux liés au statut général des enseignants et aux engagements pris durant l’accord de 2011. Ils prévoient de tenir une conférence de presse pour expliquer les enjeux du dialogue sectoriel et l’état d’avancement des discussions, tout en affirmant leur détermination à défendre les droits des enseignants et du personnel éducatif.

Mobilisation autour des revendications

Il a été souligné la nécessité d’une mobilisation collective de tous les acteurs de l’éducation pour garantir que tous les accords signés entre les syndicats et le gouvernement soient appliqués intégralement. Les syndicats déclarent que la mise en œuvre des accords des 10 et 26 décembre 2023, ainsi que des engagements pris antérieurement, est cruciale pour répondre aux besoins des professionnels de l’éducation et rectifier des injustices persistantes. Ils estiment que cela pourrait également permettre de résoudre des problématiques qui perdurent depuis de nombreuses années.

Vers un dialogue social constructif

Les syndicats soulignent la nécessité d’établir un dialogue social sérieux, qui respecte les délais convenus pour la mise en œuvre des différents accords. Ils affirment leur soutien inconditionnel à toutes les actions menées par la coordination syndicale, notamment en ce qui concerne les grèves et autres formes de mobilisation pour faire entendre les droits et les attentes des enseignants.

Impact des décisions gouvernementales sur l’éducation

Il est aussi rappelé que la rapidité dans la mise en œuvre des engagements est cruciale pour maintenir la crédibilité des accords sociaux. Selon les syndicats, les décisions gouvernementales, jugées arbitraires, portent préjudice à l’éducation publique. Ils dénoncent par ailleurs le discours du gouvernement, qu’ils considèrent comme une tentative de masquer son incapacité à respecter ses promesses par des annonces de réformes éducatives qui restent sans effet sur le terrain.

Un appel à l’unité et à la lutte collective

Les syndicats concluent leur déclaration en réaffirmant leur engagement à travailler collectivement et à rassembler tous les acteurs de l’éducation pour intensifier les préparatifs pour des actions de lutte. Ils insistent sur la nécessité d’exiger que le ministère respecte ses engagements sans délai. Les cinq syndicats – l’Union marocaine du travail, la Confédération démocratique du travail, l’Union générale des travailleurs du Maroc, la Fédération nationale de l’enseignement, et la Fédération démocratique de l’enseignement – se sont réunis récemment pour analyser la situation actuelle et faire le point sur la mise en œuvre des accords.

Ils rappellent aussi que les dispositions convenues lors des précédentes réunions constituent des obligations qui incombent au ministère de l’Éducation nationale et exigent leur application immédiate, sans report ni déviation.

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