Déplacement Diplomatique en Syrie : Un Premier Contact Étonnant
Lors d’une récente visite, Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a évoqué une situation diplomatique délicate. Il a déclaré : « Est-ce que j’aurais préféré qu’Ahmed Al-Chareh serre la main de ma collègue allemande ? La réponse est oui. Mais ce n’était pas l’objectif de ce déplacement. »
Sous mandat européen, Barrot, accompagné de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, a rencontré le nouveau dirigeant syrien, Ahmad Al-Chareh. Les médias ont largement relayé l’image de ce dernier évitant de serrer la main à Baerbock, un geste qui a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
La ministre allemande n’a pas été prise de court par ce manque de poignée de main, ayant anticipé que les dirigeants masculins musulmans ne s’engagent pas dans un contact physique avec des femmes. Cela a été noté dès leur arrivée en Syrie, où ils n’ont pas échangé de salutations de ce type avec les membres masculins du protocole.
Échanges et Déclarations Sur les Droits des Femmes
Il a été convenu que Jean-Noël Barrot ne serrerait pas non plus la main d’Al-Chareh. Les images montrent le Français saluant en touchant sa poitrine, tandis qu’un contact minimal a été établi entre les deux hommes. À la fin de la rencontre, il n’y a plus eu de poignée de main, la ministre allemande a par ailleurs mentionné avoir abordé les droits des femmes comme indicateurs clés de la liberté et du progrès d’une société.
Préoccupations Environnementales et Sécuritaires
Baerbock n’a pas commenté cette absence de contact physique, tandis que Barrot a souligné que cela n’était pas le sujet principal de leur visite. Il a mis en avant les préoccupations concernant les armes chimiques en Syrie, soulignant qu’elles ont été créées par le régime et pourraient représenter une menace en cas de mauvaise gestion.
Il a également commenté la présence de nombreux combattants terroristes dans le pays, soulignant les risques qu’ils posent pour la sécurité des Français. Barrot a questionné l’importance de sa visite, se demandant qui assurerait la protection des citoyens français sans un engagement direct en Syrie.
Cet événement s’inscrit dans un contexte international complexe, où la diplomatie occidentale cherche à établir de nouveaux contacts avec le régime récemment installé après la chute de son prédécesseur, Bachar al-Assad. La rencontre à Damas représente une première du genre depuis le changement de pouvoir, mettant en lumière les enjeux géopolitiques actuels.